La transmission de scooter
Sur tous les scooters du marché, vous trouvez des engrenages de transmission entre l’ensemble de variation et la roue. Tout d´abord, nous allons voir la composition d’une transmission de scooter, puis la fonction de cet engrenage, et enfin ce que peut vous apporter le choix d´un autre mécanisme de transmission que celui monté d’origine sur votre scooter.
Attention, comme tout pignon, la transmission baigne dans un bain d´huile pour être lubrifiée en permanence. Vous trouverez, sur quasiment tous les carters moteurs, deux vis de purge. En dévissant celle du bas vous videz l’huile, ensuite il vous suffira de remplir le carter de transmission avec celle du haut, en gardant le scooter droit bien entendu. Il vous faudra environ 110 ml d’huile de transmission, et ce pour la plupart des scooters. La quantité exacte nécessaire est très souvent gravée sur votre carter moteur.
Une transmission de scooter est composée de plusieurs engrenages, à savoir la transmission «primaire» (pignons 1+2 en bleu) et la «secondaire » (pignons 3+4 en vert), qui se combinent pour donner la pignonerie de transmission dans son ensemble. La transmission primaire est solidaire de la cloche d’embrayage, alors que la transmission secondaire l’est de la roue (arbre de roue). Dans un moteur à variation automatique, l’ensemble de variation (variateur / courroie / correcteur) tourne et transmet donc ses rotations à la transmission par le biais de l’embrayage. La «longueur» (ou démultiplication) de la transmission est appelée rapport de transmission. Plusieurs calculs sont possibles pour calculer ces rapports de transmission, par exemple :
Une transmission secondaire se compose toujours de deux «pignons» (un petit et un plus grand). Si on divise le nombre de dents du petit pignon par le nombre de dents du grand pignon, exprimé sous forme de ratio, on obtient le rapport de transmission.
EX: pour ses moteurs de Booster, MBK utilise un rapport de transmission secondaire de 12/44 = 1:3,66 (grand pignon divisé par petit, exprimé sous la forme de fraction «1:x») ce calcul est le rapport de transmission, il donne sa «longueur».
Le but de cette transmission est donc de transmettre les tours du moteur à la roue, mais aussi de démultiplier cette force ainsi que la vitesse de rotation de la roue. D’origine, le rapport de transmission est calculé pour être le compromis idéal entre la nervosité, l’accélération et la vitesse de pointe du véhicule. Il est adapté au poids et à la puissance d’origine du véhicule. Ceci nous amène au point suivant de notre explication, à savoir ce qu’apporte la modification de cette pièce. Changer votre transmission d’origine pour une autre avec un rapport différent impliquera plusieurs choses. D’une part, le moteur n’aura naturellement plus le même comportement, ni du coup la même fiabilité. D’autre part, à régime moteur égal, la vitesse de la roue sera plus grande. Bien sûr, ceci n’est possible que si le moteur a été modifié en conséquence et est assez puissant pour «tirer» la transmission plus longue. Donc, monter une pignonerie plus longue sur un moteur d’origine ou «légèrement tuné», n´apportera rien de vraiment satisfaisant. Dans le pire des cas, vous pourriez vous retrouver avec une vitesse finale plus faible..
Vous pouvez vous faire une idée du «principe» de rapport de transmission en vous basant sur les couronnes d´une bicyclette. Quand vous montez une côte, à vélo, vous passez sur le plus grand pignon arrière pour vous aider. Vous pédalez donc mieux car la «résistance» est plus faible mais votre vitesse s’en trouve réduite. A l’inverse, en descente, pour aller plus vite vous choisissez le pignon le plus petit (voire le plateau le plus grand). Du coup, vous forcez bien plus mais votre vitesse est beaucoup plus grande… Le principe est le même sur votre scooter, vous devez donc choisir la transmission que vous jugerez la mieux adaptée à votre puissance et à votre utilisation.
Sur des moteurs de type «High End» très puissants, on peut même changer les deux transmissions, primaire et secondaire. Nous vous proposons des transmissions offrant des rapports différents, selon l’usage et la puissance de votre machine.
Par exemple, un kit cylindre «sport» peut théoriquement vous permettre de tirer une transmission 15% à 20% plus longue que l’origine. Avec un cylindre de la gamme «Racing» vous pourrez encore augmenter la longueur de la transmission. Pour pouvoir calculer le pourcentage adéquat, il vous faudra connaître le rapport de vos transmissions (le rapport d’origine et le rapport voulu). Exemple: un MBK Nitro possède une transmission secondaire d´origine de 14/43, en calculant on obtient un rapport de transmission de 1:3,07 (on divise le nombre de dents du petit pignon par celui du grand). Pour l’exemple on a choisi une transmission secondaire Stage6 dentelage 15/39, avec celle-ci on obtient un rapport de transmission de 1:2,60. Il est ensuite aisé de calculer le pourcentage d’augmentation obtenu avec la transmission 15/39 par rapport à la 14/43, en faisant un simple rapport de proportionnalité (((15/39) – (14/43) : 14/43) x 100). Plus simplement, retenez que plus le rapport de transmission est grand, plus la transmission est longue.
Par exemple: - 1:4,2 modèle court, 1:3,15 modèle médium, 1:2,73 modèle long, 1:2,11 modèle extra long. - 1 :4,2 = 0,238... (Court), alors que 1 :2,73 = 0,366… (Long)
Remarque: les dents des engrenages de transmission peuvent êtres droites ou hélicoïdales. La plupart des engrenages ont un dentelage droit, ce qui offre comme avantages une meilleure transmission de la puissance et une production de chaleur diminuée due à une surface de frottement réduite. Par contre, les engrenages hélicoïdaux sont plus silencieux à l’usage.